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Le 31 décembre dernier, le COIB a fait ses adieux à son communication manager, Luc Rampaer, après une carrière olympique de 29 ans. Retours sur 5 temps forts de ce parcours plein de rebondissements et d'émotions.

Premiers JO

“C’est en 1992, après m’être consacré pendant dix ans aux SpecialOlympics, que j’ai débuté mon parcours au COIB. JO de Barcelone, première expérience olympique inoubliable. Valise bouclée, je me réjouissais déjà de partir avec mes collègues du COIB. Mais la veille de notre départ, le 4 août, mon fils aîné est né. Changement de programme - je suis donc resté en Belgique - mon baptême olympique se voyait ainsi reporté de 4 ans.”

Les plus pénibles

“Quatre ans plus tard, Atlanta - premiers JO sur le terrain. En tant que seul responsable du COIB, je séjournais au McGill Park, dans la partie est de la ville. C'est là aussi que les partenaires commerciaux et leurs invités résidaient en appartements. Un public très diversifié, agents immobiliers, propriétaires de café, ... Dans mon petit bureau, j'étais submergé partoute une série de problèmes pratiques. Toilettes bouchées, lits et portes cassés, j’avais comme la nette impression d’être un concierge !”

“De plus, il y a eu plusieurs incidents lors des trajets en bus vers les compétitions. Le CEO d'un de nos principaux sponsors souhaitait se rendre dans la zone tennis mais a malencontreusement été déposé dans la zone sports équestres. En bref, après cinq semaines à Atlanta, j'étais complètement épuisé.”

“Mais à Atlanta, j'ai aussi vécu l'un des plus beaux moments de ma carrière. J’étais assis à côté de l’amie de Fred Deburghgraeve et de ses parents lors la finale du 100m brasse. Quel souvenir mémorable !J’étais envahi par l’émotion. Ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire.”

Les plus beaux

“Cela peut paraître surprenant mais certains de mes meilleurs souvenirs ne sont pas ceux des Jeux Olympiques mais ceux des Jeux mondiaux. J’y étais à deux reprises en 2013 à Cali et en 2017 à Wroclaw.”

“Aux Jeux mondiaux, vous avez l’opportunité de voir évoluer les athlètes de haut niveau comme Bart Swings (en patinage) en compétition sans avoir la pression constante des Jeux Olympiques. Cela vous laisse plus de temps pour les contacts humains. Cela permet de partager de nombreux moments chaleureux et agréables avec les athlètes, les coachs et l’encadrement. Cette dimension humaine et les valeurs sociétales que porte le sport représentent tout ce qui m'a toujours donné le plus d'énergie dans mon travail.”

Les plus chaotiques

“Quand nous sommes arrivés à Rio, le village olympique était loin d'être prêt. C’était déjà le signe avant-coureur de Jeux plutôt chaotiques. Mais Rio a été particulièrement riche en émotions pour le Team Belgium. D’une part, les 6 fantastiques médailles et d’autre part, les grandes déceptions.”

“Les sportifs de haut niveau donnent toujours tout. Cela provoque évidemment d’énormes émotions, tant en cas de victoire qu’en cas d’échec. L'idéal dans ces moments-là, c’est alors de trouver le juste équilibre entre le professionnel et l'humain.”

“Au cours de ma carrière, j'ai eu l’occasion également de voir les médias évoluer à la vitesse de l'éclair. J'ai un grand respect pour les journalistes, les cameramen et les photographes. J'ai pu constater au plus près la pression à laquelle ils sont soumis en permanence pour boucler leurs articles et leurs reportages. À Rio, en plus, il y avait un grand décalage horaire et les conditions de travail étaient vraiment difficiles.”

“En tant que communication manager, je suis toujours resté professionnel mais après une si longue période, j’ose dire que de ces contacts est née une amitié sincère avec certains.”

Les derniers

“Je suis content que mes derniers Jeux Olympiques restent encore à venir. J'aurai la chance de faire cette fois encore partie du Team Belgium à Tokyo, même si c’est avec une casquette différente, celle de Sportspress, l’Association Belge des Journalistes Sportifs que je représenterai sur place. Magnifique point final d'une belle et passionnante carrière.”